Porter une petite culotte et la vendre ensuite ne vous est jamais venu à l’esprit ? Moi non plus, et pourtant c’est une activité qui existe et trouve acheteur. Comme il existe des fétichistes des pieds, certaines personnes sont fétichistes de la culotte sale et sont prêtes à mettre le prix pour en obtenir !

La vente de culottes usagées : un kink venu du Japon

Le fétichisme de la petite culotte est né au Japon au début des années 90 avant de se propager dans d’autres pays. Il s’agissait d’abord de machines automatiques inventées par des hommes d’affaires et qui proposaient des petites culottes usagées de lycéennes. Les japonais nomment le fétichisme des petites culottes « BuruSera ». Mot qui vient de  buru : éclore et sera : le surnom des uniformes des jeunes lycéennes japonaises (on dit aussi « sailor », ce qui ne sera pas sans vous rappeler la chère héroïne d’enfance des 90’s, Sailor Moon) !

Il faut savoir que le fétichisme des petites culottes a plusieurs sous-catégories au Japon : le « Panchira » qui implique de regarder la petite culotte de la fille sous sa jupe, le « Kagaseya » qui consiste à renifler la culotte portée par la nana, ou le « Namasera » qui est le fait d’enlever la culotte qu’on porte directement devant le client et de lui donner en main propre.

Le fétichisme de la culotte existe en France

Aujourd’hui, ce fétichisme est également présent en France. Vous pouvez par exemple découvrir cette activité via des sites comme Vends ta Culotte, découvert grâce à leur infographie ci-dessous, où on apprend par exemple que 40% des consommateurs de petites culottes usagées en France ont entre 18 et 30 ans et que 30% les utilisent pour les sentir.

Infogaphie du site Vends Ta Culotte
Infogaphie du site Vends Ta Culotte

En parcourant leur site, on remarque qu’il y en a pour tous les goûts et que la vente ne s’arrête pas uniquement aux petites culottes. On trouve également des ventes de serviettes hygiéniques, de collants ou de soutien-gorge par exemple. Il y a également un service de webcam payant qui est proposé. Ainsi, au delà d’un simple envoi de culotte par colis, il y aussi recherche de relation fantasmatique autour de la culotte. En se baladant sur le forum du site, on remarque que certains hommes ont des envies spécifiques, comme porter la culotte un certain nombre d’heures pour que l’odeur les excite…

Vendre sa culotte, cet objet fétiche

Aussi étrange que tout ceci puisse paraître aux yeux de certains, un scientifique suisse, Claus Wedekind, a indiqué en 1995 que les phéromones jouaient un rôle non négligeable dans le comportement sexuel des animaux, et par extension ont également une influence chez les humains. L’odeur d’une personne, quelle qu’elle soit aurait un effet attractif et un potentiel érotique fort relevant de l’instinct animal.

Si on revient sur nos histoires de petite culotte, c’est un objet qui représente à la fois la pudeur et l’intimité érotique. La culotte couvre notre sexe et en le faisant devient une tentation, une promesse sensuelle. Elle est toute la journée au plus près de ce petit triangle qui nourrit tant de fantasmes. La culotte est cet objet qu’il faut retirer pour pénétrer le corps de l’autre et de fait devient objet érotique. Certaines personnes sont donc prêtes à payer pour se procurer cet objet sensuel et pouvoir découvrir à travers lui la personne qui s’y cache derrière.

Ce n’est pas le kink qu’on aime le plus, mais après tout chacun-e fait bien ce qu’il-elle veut sexuellement, tant que c’est entièrement consenti par tout le monde !