Difficile de passer à côté du livre de Pauline Harmange, sans s’arrêter sur son titre. Moi les hommes je les déteste, est un essai aussi direct que son intitulé. L’autrice livre un pamphlet sans demi-mesure contre le patriarcat et sa volonté de silencier, violenter et empêcher les femmes de se soutenir entre elles. Ce faisant, elle défend la sororité et la misandrie, vues comme armes de défense dans cette guerre des hommes contre les femmes.

La misandrie n’est que de la légitime défense

Pauline Harmange invite les lectrices et lecteurs à prendre conscience des effets néfastes de l’hétéropatriarcat. Elle pointe du doigt la paresse volontaire des hommes à ne pas se soucier du féminisme. Elle affiche leur stratégie solidaire pour continuer de dominer et d’asservir les femmes. Son livre reprend des théories féministes maintes fois élaborées, mais a cet avantage de permettre à un large public de se familiariser avec des critiques fondamentales, dans un texte court, lisible et accessible.

Le texte autorise les femmes à être en colère, à accepter qu’elles ont le droit d’en vouloir aux hommes de toute cette violence, à se soutenir entre elles et à préférer sociabiliser avec les femmes. Pourquoi devrions-nous toujours collaborer ?

Moi les hommes je les déteste, Pauline Harmange

La misandrie naît de la colère de subir un système organisé pour privilégier les hommes. La misandrie naît du ras-le-bol de voir la colère féminine illégitimée, alors que 99% des personnes condamnées pour violences sexuelles sont des hommes.
Pourquoi se sentir obligées d’aimer les hommes inconditionnellement, alors qu’ils ne nous respectent pas ?

Pauline Harmange invite les femmes à défendre la sororité, à l’instar de la solidarité masculine, pour s’émanciper et faire mourir le patriarcat en imposant notre valeur.

Moi les hommes je les déteste, Pauline Harmange. 5,90 €, Editions Points.