En 2020, le marché des sextoys était évalué à 34 milliards de dollars US et devrait passer à plus de 52 milliards de dollars d’ici 2028. Le marché des sextoys est en pleine évolution et les fabricants se multiplient, pourtant aucune norme n’existe pour les guider dans la conception de ces produits. Cela est sur le point de changer, avec la première norme ISO au monde dédiée aux sextoys et financée par le fabricant de sextoys We-Vibe.

Des directives claires pour les fabricants de sextoys, plus de sécurité pour les consommatrices

La norme ISO 3533 à laquelle les fabricants peuvent se référer pour concevoir des produits sûrs pour tous-tes, a été publiée fin septembre, après presque deux ans de travail.

C’est Dr. Martin Dahlberg, chirurgien suédois à l’hôpital Stockholm South General, qui est à l’initiative de la création de cette norme. En 2018, il s’est rendu compte qu’il lui arrivait de plus en plus souvent de pratiquer des opérations d’extraction de sextoys qui étaient logés dans le rectum.

« Dans notre hôpital, environ 40 % des cas de rétention de corps étrangers sont dus aux sextoys. J’ai contacté l’agence de protection des consommateurs début 2018 pour savoir s’il existait une réglementation qui encadrait la conception des sextoys, mais ce n’était pas le cas. Pourtant, des accidents peuvent résulter de l’utilisation de jouets sexuels. Je suis donc ravi du travail accompli par les acteurs de cette industrie au sein du bureau SIS de Stockholm pour la création de cette norme. »

Dr. Martin Dahlberg

Une norme ISO internationale

L’équipe en charge de la Qualité chez We-Vibe s’est associée à 75 experts du secteur venant de 19 pays à travers le monde, incluant également des laboratoires d’essai et des spécialistes de la normalisation, pour diriger ce projet et élaborer cette norme ISO.

Cette norme internationale vise à garantir :

  • que la conception du produit minimise le risque de blessure pour l’utilisateur dans le cas
    d’une utilisation raisonnable et prévisible,
  • que des matériaux sans danger pour le corps soient utilisés pour les parties en contact avec
    les zones génitales et anales,
  • que les informations fournies à l’utilisateur soient suffisantes et correctes.

Pour ne citer que quelques exemples, il est indiqué que les sextoys pour l’utilisation anale doivent disposer d’un design et de mécanismes spécifiques, afin de ne pas pouvoir être insérés plus loin dans le rectum que ce qui est initialement prévu. Pour les sextoys contrôlables à distance par une tierce personne, l’utilisateur en contact avec le sextoy doit être capable de l’éteindre facilement.