Le Sharevibe de Fun Factory était un fantasme qui donnait envie d’être réalisé ! Pensé pour les couples hétérosexuels et les couples de lesbiennes, ce sextoy a la spécificité de s’utiliser à deux. Chacun-e des partenaires étant pénétré-e pendant l’acte. Son autre particularité importante : contrairement aux traditionnels strap-on, il n’a pas de ceinture ! Il promet donc de tenir en vous sans harnais, malgré les mouvements. La réalité est-elle à la hauteur du mythe ?

Une esthétique qui donne envie

Le packaging de ce produit Fun Factory n’a pas une allure cheap, mais il ne fait pas non plus pousser de grands « wahou ». C’est une grande boîte en carton, avec une image du Sharevibe sur le recto, une autre image du sextoy ainsi que des détails sur le verso. Nous avons la version violet, mais le sextoy existe aussi en couleur beige et rose indien.

L’esthétique qui donne envie est le design du sextoy en lui-même. Comme souvent pour les sextoys Fun Factory, le design est moderne, avec un travail sur les courbes de l’objet. Il y a une volonté de s’éloigner fortement d’une forme de pénis réaliste. Les objets Fun Factory sont là pour être « fun », donc le côté ludique de l’objet est visible dans le design ! On comprend vite quelle partie va s’insérer où, et l’a priori est positif. Il semble que tout a été bien pensé pour le plaisir du couple. La partie courte bien courbée s’insère dans le vagin de la personne qui pénètre, tandis que la partie longue s’insère dans le vagin ou l’anus de la personne pénétrée. Entre les deux, il y a une petite excroissance qui peut stimuler le clitoris de la personne qui porte le sextoy.

Un sextoy très typé Fun factory

À l’intérieur de la boîte, vous trouverez le sextoy, une notice et le câble USB pour charger. Le sextoy est rangé à même le carton, sans plus de protection, ce qui donne une drôle d’impression. De plus, quand on prend le sextoy, il y a de légères traces de poussière dessus. Les sextoys Fun Factory sont en silicone hypoallergénique, mais leur matière accroche la poussière comparé à d’autres sextoys en silicone. Le problème avait déjà été remarqué avec le sextoy Bi Stronic Fusion. Bien sûr, il faut nettoyer avant utilisation. Surtout, il est préférable d’utiliser un lubrifiant à base d’eau avant de s’amuser avec, car sinon il est désagréable à sentir. C’est un sextoy assez imposant, ce qui semble être aussi une caractéristique des sextoys Fun Factory.

Un coup à prendre ?

Passons aux choses sérieuses, l’utilisation du produit ! C’est un sextoy qui a été testé entre deux femmes. Cependant, il est aussi (surtout ?) prévu pour pratiquer le pegging (femme qui pénètre l’homme). Il y a peu de sextoys pensés pour les couples de lesbiennes, donc quand il y en a un, c’est bien de le souligner !

Tout d’abord, le Sharevibe de Fun Factory est censé être utilisé sans harnais et se maintenir seul grâce aux muscles du périnée. Honnêtement, il faut avoir un périnée en béton pour faire tenir ce sextoy correctement ! Sinon, il glisse sous la lubrification et les mouvements, ce qui n’est pas du tout évident à gérer. On repassera pour le rêve du gode-ceinture sans ceinture. Acheter un harnais supplémentaire semble assez inévitable pour l’utiliser vraiment facilement.

Plutôt que de se concentrer sur le plaisir, il est souvent nécessaire de caler sa main sur la partie basse du sextoy pour tenter de le maintenir en place. La partie de jambes en l’air devient littéralement une acrobatie. Attention, en calant votre main pour le maintenir en place, vous n’êtes pas à l’abri d’activer les vibrations sans le faire exprès en pressant le bouton d’activation ! En plus les vibrations sont intenses, ce qui donne parfois envie de l’éteindre désespérément, si on s’est fait-es surprendre. Le sextoy Sharevibe a 5 modes de vibration au total qui se propagent sur tout le sextoy.

C’est probablement un coup à prendre. Mais un sextoy pour couple, on aime qu’il soit facile et qu’il se mêle harmonieusement à l’acte. Avoir l’impression qu’il faut un diplôme d’ingénieure pour l’utiliser et réfléchir pour optimiser son plaisir, cela casse le moment au lieu de le rendre excitant. À noter qu’en position de la levrette, la courbe de la partie qui pénètre peut être gênante et désagréable. Cependant, en posture missionnaire, les différentes stimulations et vibrations sont très agréables.

Un bilan mitigé pour ce test du Sharevibe

Le Sharevibe est sûrement plus adapté à des couples habitués aux sextoys à deux. Probablement plus encore à des couples hétérosexuels adeptes du pegging. Il y a des sextoys qui nécessitent de prendre le temps, de les pré-tester avant utilisation, ce qui est le cas du Sharevibe. Ce n’est pas le sextoy le plus intuitif et le plus simple à apprécier, si on le prend directement en plein milieu de l’action. Cela peut créer de la déception, entre sa capacité à glisser, le besoin de le tenir, le bon angle de pénétration à trouver, les vibrations assez fortes… C’est trop de choses à penser, dans un moment qui requiert du laisser-aller. Ainsi, apprivoisez-le, puis utilisez-le !

C’est dommage, car le Sharevibe est très bien sur le papier. Mais, pour un sextoy qui coûte près de 100 €, on aurait espéré une expérience plus évidente et plus de facilité à atteindre l’orgasme en couple.