La nouvelle avait été annoncée par la Ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, il est possible de se faire rembourser des préservatifs masculins sur ordonnance du médecin en France depuis 2018.

Comment se passe le remboursement des préservatifs ?

Les médecins et sage-femmes peuvent prescrire des préservatifs aux hommes et aux femmes depuis le 10 décembre 2018. En présentant la prescription en pharmacie, vous pourrez recevoir des boîtes de 6, 12 ou 24 préservatifs.

La boîte de 6 coûte 1,30€, la boîte de 12 coûte 2,60€ et la boîte de 24 coûte 5,20€ avant remboursement (60% du prix de la boîte).

Les préservatifs sont bien sûr disponibles pour tous, bien que le Ministère cible principalement les jeunes. Les questions de sexualité restant plutôt difficiles à aborder en société, reste à savoir si les jeunes se sentent en capacité (et totale confiance) d’aborder un tel sujet avec le médecin de famille et réciproquement.

Une marque unique de préservatifs concernée pour le moment

Tous les préservatifs ne sont pas concernés par ce remboursement. Seuls les préservatifs Eden des laboratoires Majorelle bénéficient de cette mesure, car ils sont pour l’instant les seuls à avoir fait la demande auprès de la Haute autorité de santé.

Pourquoi cette mesure ?

Cette mesure vise à renforcer la lutte contre les maladies sexuellement transmissibles et s’inscrit dans la feuille de route 2018-2020 de la stratégie nationale de santé sexuelle. Stratégie qui vise à favoriser, à horizon 2030, le développement des politiques publiques en faveur de la santé sexuelle, allant de l’éducation à la sexualité à la santé reproductive, en passant par la prévention et le dépistage des infections sexuellement transmissibles et du VIH.

A noter que Santé Publique France indique un chiffre de 5,6 millions de sérologies VIH réalisées, nombre jamais atteint depuis le début des années 2000.

Et l’accès gratuit dans tout ça ?

Toute action permettant de prévenir les IST et le VIH est évidemment une bonne nouvelle et le préservatif reste aujourd’hui l’outil de base pour la prévention. Désormais tous les moyens de contraception sont remboursables par l’Assurance maladie, car c’était déjà le cas pour la pilule, les implants contraceptifs, le stérilet. L’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG) est quant à elle totalement prise en charge à condition d’être effectuée par un médecin, dans des délais précis.

À noter qu’il est possible de se procurer des préservatifs gratuitement dans les centres de dépistage, dans les associations de lutte contre le SIDA, dans les centres de planification et les PMI, dans les centres médico-sociaux, dans les missions locales, dans les points écoute-jeunes, à l’infirmerie du collège ou du lycée, dans les centres d’animation ou les MJC. Aussi auprès de certaines assistantes sociales, dans certains bars et saunas gays, dans les services hospitaliers concernés, comme l’indique le site Sida Info Service.

On peut regretter que le préservatif féminin ne soit pas intégré dans cette mesure. Cela est probablement dû à son manque de visibilité initial, à sa très faible distribution et très faible utilisation.

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