Une étude lancée en mai 2020 et qui a recueilli plus de 20 000 femmes volontaires le prouve : la masturbation soulage les règles douloureuses ! Avec l’aide d’expert-es de la santé, la marque de sextoys féminins révolutionnaires Womanizer a lancé la toute première étude clinique mondiale « Menstrubation » (Menstruation + Masturbation) afin de déterminer si la masturbation peut aider à réduire les douleurs menstruelles.
90% des femmes de l’enquête recommandent la masturbation pour soulager les règles douloureuses
Il y eut d’abord l’appel à volontaires pour participer à l’étude Menstrubation, lancée en collaboration avec le Dr Jones, psychologue clinicien et sexologue. Sur une période de six mois, 486 personnes ont été retenues pour participer à l’étude. Au cours du premier mois, les participantes ont répondu à un questionnaire pour faire état de leurs douleurs menstruelles actuelles. Ensuite, pendant la phase de test qui a duré trois mois, il leur a été demandé de remplacer leurs méthodes traditionnelles de contrôle de la douleur par la masturbation (chacune s’est vue offrir un sextoy Womanizer, mais toutes les techniques de masturbations étaient possibles).
Lorsqu’on a demandé aux participantes ce qui a été le plus efficace contre leurs douleurs menstruelles, 43% ont choisi les médicaments et 42% la masturbation. Pour les 15 % restantes, les réponses les plus courantes ont été un mélange des deux (masturbation et médicaments), la chaleur (utilisation d’une bouillote par exemple), le CBD (en huile), le sommeil et l’exercice.
La Dr Alexandra Hubin, co-autrice du livre Entre mes lèvres, mon clitoris y voit un phénomène tout à fait logique et naturel qu’elle explique ainsi :
«Nous savons que la masturbation peut avoir des effets positifs sur la santé et le bien-être de manière générale. Pendant la masturbation et au moment de l’orgasme, l’hormone dite du plaisir, la dopamine, est libérée, ce qui provoque une sensation de bien-être. Ainsi, les autres procédés chimiques qui causent les douleurs sont naturellement relégués au second plan, ce qui s’apparente à un soulagement de la douleur. Dans le même temps, le métabolisme et la circulation sanguine sont stimulés, ce qui va également venir contrer la douleur. Enfin, lorsque les muscles se contractent et se relâchent pendant l’orgasme, cela a aussi un effet relaxant.»
Après l’étude Menstrubation, 90% des participantes recommandent la masturbation pour soulager la douleur et 85% prévoient de maintenir leur nouvelle routine de masturbation. Il est intéressant de remarquer que ce n’est pas un effet positif uniquement spontané, mais qui semble diminuer les douleurs et leur fréquence sur la durée.
Etude Menstrubation contre le Gender Health Gap
Historiquement, les femmes ont toujours été négligées dans le secteur de la médecine et la recherche. Aux Etats-Unis par exemple, c’est seulement en 1993 que le Congrès a voté pour qu’on cesse d’exclure les femmes des essais cliniques. Une étude de Berkeley en 2020 montrait que pour un même dosage de médicament, 90 % des femmes font l’expérience d’effets secondaires plus graves que les hommes. La faute aux dosages historiquement conçus à partir d’essais cliniques réalisés uniquement sur des hommes ! Ces biais sexistes creusent ce que l’on appelle le «Gender Health Gap», le fossé entre les sexes en matière de santé.
La moitié de la population mondiale a ses règles chaque mois et certaines des règles douloureuses. Bien que ces symptômes soient courants, ils font rarement l’objet de recherches, comme c’est malheureusement le cas pour de nombreux sujets relatifs à la santé des femmes. L’endométriose par exemple, qui est une vraie maladie gynécologique générant de fortes douleurs physiques, met en moyenne 6 ans à être diagnostiquée et des praticiens répondent encore aux femmes qui consultent que c’est « psychologique ».
Les règles et la masturbation sont des éléments naturels de nos vies de femmes, pourquoi ne pas mêler les deux, si cela nous procure du bien-être et que l’un peut aider à mieux vivre l’autre ? Surtout que selon les femmes et les cycles, il arrive que notre libido soit en feu durant les règles, autant joindre l’utile à l’agréable !