La coupe menstruelle, j’en entendais de plus en plus parler mais je n’osais pas franchir le pas d’essayer. Devant les rayons de protections, je regardais la coupe menstruelle, avant de reprendre mes boîtes de tampons habituelles. J’avais cette crainte irrationnelle du changement. C’est par un heureux hasard que j’ai pu essayer la coupe OrganiCup et finalement l’adopter.
Découverte de ma coupe menstruelle
Mon histoire avec OrganiCup a commencé grâce à une entremetteuse, la créatrice d’un blog voyage français que j’aime beaucoup Elo Runs The World. C’est en participant à un jeu-concours sur son blog, que j’ai pu gagner une coupe OrganiCup. Je n’avais donc plus d’excuses, il fallait se jeter à l’eau et essayer cette nouvelle option. Merci Élodie !
Pour commencer, j’ai lu avec beaucoup de précaution la notice, ce qui ne m’arrive quasiment jamais, sauf éventuellement lors de tests sextoys. J’allais découvrir une terre inconnue pour ma minette, je me sentais donc investie d’une mission de haute importance où la concentration devait être de mise. Mon vagin, si habitué à ses serviettes propices aux fuites et ses tampons souvent inconfortables, allait devoir s’habituer à une toute nouvelle protection.
Premier élément rassurant, les indications d’OrganiCup sont parfaitement claires et illustrées, ce qui permet de bien visualiser ce qu’il faut faire. Je regarde cet objet entre mes doigts, non sans une certaine inquiétude. Vais-je bien réussir à l’insérer ? C’est facile à retirer ou ça peut rester bloqué à l’intérieur ? N’est-ce pas un peu dégoûtant à retirer ? Vais-je m’en mettre plein les doigts ? Quelle est la sensation d’avoir une coupe menstruelle dans le vagin ?
Comment insérer la coupe menstruelle ?
Dois-je faire une pression dessus ou est-ce que je la plie en deux ? J’ai essayé les deux façons et franchement je n’ai pas de préférence, ça change en fonction des jours. Quand je n’arrive pas à bien l’insérer d’une façon, j’essaie l’autre jusqu’à ce que j’y arrive. Je n’ai pas encore trouvé THE façon. Même galère tous les mois. Vient ensuite la question de la position. Dois-je me mettre accroupie ? Assise sur les toilettes ? Allongée sur le lit ? Très honnêtement, la première fois je les ai toutes essayées. Je me suis littéralement transformée en acrobate pour comprendre comment mettre cette fichue coupe de la façon la plus simple. La première fois, ç’a été une réussite en position accroupie, mais d’autres fois c’était mieux debout ou encore en équilibre dans la douche, avec un pied posé sur le mur. Parfois je me dis que ça doit être pratique d’être une femme contorsionniste !
Et là vous vous dites, « mais que diable, allait-elle donc faire dans cette galère » ? C’est vrai que les premiers moments avec la coupe menstruelle ne sont pas faciles. Je me souviens que mes débuts avec les tampons avaient été super compliqués aussi, je n’arrivais tout simplement pas à les mettre. Donc, je ne m’inquiète pas. Finalement, après trois ou quatre tentatives, j’arrive à insérer mon OrganiCup facilement. Hourra !
Pour mieux visualiser comment ça fonctionne, voici un tutoriel vidéo d’OrganiCup :
La coupe menstruelle, pas de sensation de gêne ni de fuite
Tout d’abord, la sensation. Une fois à l’intérieur, c’est magique, mais on ne la sent plus du tout ! C’est justement un peu déroutant, car je ne vous cache pas que le premier jour, j’ai un peu freaked out et me suis demandée s’il n’y avait pas un risque qu’elle reste coincée en moi. J’ai même fait l’exercice de la retirer, pour vérifier que j’en étais capable. Il faut savoir que comparé au tampon, la minuscule tige de la coupe n’est pas censée rester à l’extérieur. OrganiCup préconise même de la couper si on la trouve dérangeante. Pour retirer la coupe menstruelle, il faut la pousser à l’aide de son vagin (bonjour les exercices de Kegel, investissez aussi dans des boules de geisha si besoin !). Ainsi, elle glisse et vous pouvez effectuer une petite pression avec vos doigts sur le bas de la coupe, pour la tirer en même temps. Petit conseil : c’est mieux d’avoir les ongles assez courts quand même, car l’expérience de la petite griffure maladroite au vagin n’est pas agréable ! Cela peut paraître compliqué, mais c’est hyper simple !
Le fait de ne rien sentir du tout et de ne pas avoir de fuite, même en gardant la coupe sur soi super longtemps (il est déconseillé de la garder plus de 12 heures sans la vider) est un gain de confort incroyable ! Pour les nanas très sportives et qui voyagent beaucoup, c’est la meilleure solution comme le dit Elodie dans son article sur l’Organicup. J’ai eu une fuite une fois pour être honnête, mais toute la journée, je sentais que je n’avais pas dû très bien la placer, car elle me gênait un peu. J’aurais dû mieux la repositionner pour éviter ce désagrément.
Dédramatiser les règles
Quand on utilise la coupe menstruelle, on se rend compte qu’on ne déverse pas tant de litres de sang qu’on pouvait se l’imaginer auparavant. Le fait d’avoir la serviette qui déborde quand on la garde trop longtemps, d’avoir son tampon complètement rouge quand on le retire et de voir le sang continuer de s’écouler de soi le temps d’en changer, nous donne souvent l’impression qu’une mer de sang s’évade de nous.
Je craignais que la coupe soit pleine très vite, tout le temps. Que nenni ! Je suis étonnée de voir le peu de sang présent dans la coupe à chaque fois que je la vide. Plus haut, je vous disais que je craignais de trouver cela dégoûtant, mais finalement je trouve le rapport au sang beaucoup plus sain et propre. Le fait de vider la coupe et de la rincer soi-même semble beaucoup plus naturel que de prendre un tampon ou une serviette et de les jeter à la poubelle. Au début et à la fin de chaque cycle, il faut penser à stériliser la coupe avant de la ranger dans le petit sac en coton qui est fourni avec, pour des raisons hygiéniques évidentes.
Une protection écologique et économique
Troisième point sympa, la coupe menstruelle est écologique et économique. La coupe menstruelle OrganiCup est en silicone, peut vous durer 10 ans et ne coûte que 24 euros. Je vous laisse calculer par rapport à votre coût d’achats de tampons et/ou serviettes par an. Y a pas photo ! En plus, c’est parfaitement inodore grâce au sous vide : le sang menstruel n’entre pas en contact avec l’air donc pas de problèmes d’odeur ! Il en existe deux tailles, une pour les femmes ayant déjà accouché et une pour celles qui n’ont pas d’enfants.
Quid des risques de SCT ?
SCT sont les initiales pour Syndrome du Choc Toxique, une infection bactérienne qui affecte les hommes et les femmes et a été liée à l’utilisation prolongée de tampons à haute absorbance. Jusqu’à présent, il y a eu un seul cas de SCT lié à l’utilisation d’une coupe menstruelle au Canada, ce qui signifie qu’il n’y a pas de risque zéro. À ce sujet, OrganiCup s’efforce d’être rassurant et de donner quelques indications simples sur leur site pour éviter d’avoir ce problème.