D’ici 2025, plus d’un milliard de femmes seront ménopausées, on y viendra toutes et pourtant un silence semble régner autour du sujet. Qui sait réellement ce qui se passe dans les corps de femmes ménopausées, hormis cette représentation négative qui voudrait que ce soit une fin du monde pour nous ? La marque Intimina, dédiée à la santé intime féminine, a interrogé la gynécologue Shree Datta et la physiothérapeute du plancher pelvien Rachel Gelman, pour communiquer plus d’informations sur la ménopause et permettre aux femmes de préparer cette période dans de bonnes conditions mentales et physiques.

Qu’est-ce que la ménopause ?

On parle de ménopause quand une femme a ses règles qui ont cessé durant une année entière. Il s’agit d’un processus, durant lequel les règles ne s’arrêtent pas d’un coup, mais de façon graduelle. Avant d’être en ménopause, on parle de périménopause, période durant laquelle différentes modifications sont remarquables, du fait de la baisse naturelle des hormones sexuelles, avec notamment une ovulation plus irrégulière. Cette période peut varier de 2 à 7 ans. Si la ménopause arrive avant l’âge de 40 ans, on parle alors de ménopause prématurée.

Comment reconnaître les symptômes de la ménopause et les soulager ?

« Parmi les symptômes de la ménopause, on compte : les bouffées de chaleur, les sueurs nocturnes, les maux de tête, les troubles du sommeil, les douleurs articulaires ou musculaires, la sécheresse vaginale, les sautes d’humeur, la fatigue et la perte de libido. Ces symptômes varient d’une femme à une autre : certaines n’en ressentent aucun, alors que chez d’autres, ils durent moins longtemps ou ne sont pas particulièrement forts. Ils sont parfois si intenses qu’ils nuisent à la qualité de vie. La ménopause arrive en moyenne à 51 ans. » explique Rachel Gelman.

À noter que le diagnostic s’avère plus compliqué si vous prenez un contraceptif hormonal ou si vous suivez un traitement contre les règles abondantes, selon Shree Datta. La gynécologue conseille d’adopter un mode de vie sain pour soulager les symptômes, en surveillant son alimentation, sa consommation de caféine et d’alcool et en faisant de l’exercice physique. Elle ajoute également que « certaines femmes prennent également du sélénium, de la vitamine C et des herbes médicinales telles que le ginkgo biloba, la feuille de sauge ou la réglisse, mais les preuves de leur efficacité sont limitées. Vous pouvez réduire les bouffées de chaleur et les sueurs nocturnes à l’aide de l’acuponcture ou de la cimicaire. Cette dernière peut avoir des effets secondaires tels que des maux d’estomac ou des éruptions cutanées. Consultez votre médecin si vous souhaitez suivre un traitement hormonal substitutif (THS). »

Est-on déprimée durant la ménopause ?

« Les changements d’humeur (à ne pas confondre avec la dépression) sont un symptôme habituel de la ménopause. » affirme la Dre Datta, qui poursuit en expliquant qu’il n’est donc pas nécessaire « d’ingérer des médicaments contre la dépression ». Il est fondamental de consulter un-e médecin afin qu’il vous prescrive le bon traitement et/ou faire appel à un-e spécialiste si vous préférez suivre un traitement hormonal substitutif (THS) ou une thérapie cognitive et comportementale (TCC).

Autre sujet qu’on a tendance à négliger est l’importance de pouvoir s’exprimer au sein d’une relation saine et non culpabilisante :

Peut-on avoir une vie sexuelle épanouie pendant la ménopause ?

Tout d’abord, sortons de ce jeunisme de la sexualité qui est mis en avant partout ! Il n’y a pas d’âge limite pour avoir une sexualité et beaucoup de seniors ont une sexualité épanouie, comme le démontrait l’enquête mondiale Silver Sex réalisée par We-Vibe. Cependant, le plaisir sexuel quel que soit l’âge, ne vient pas sans une certaine connaissance de son corps et une écoute de celui-ci. Pour les femmes ménopausées, la baisse de productions d’hormones sexuelles (telles que les œstrogènes et testostérone) a un impact sur la libido. Mais Rachel Gelman est formelle, c’est au plancher pelvien qu’il faut prêter attention :

Rachel Gelman, physiothérapeute du plancher pelvien

1 française sur 2 ne parle jamais de son périnée, c’est un grand tabou féminin. Pourtant, il a un rôle essentiel dans notre corps et notre bien-être sexuel de femmes. Un périnée tonique, cela empêche notamment les fuites urinaires, les rapports sexuels douloureux ou encore l’incontinence postnatale.

Dre Shree Datta, gynécologue

Pour tonifier son périnée tout au long de sa vie d’adulte, il est recommandé de pratiquer les célèbres exercices de Kegel en utilisant les boules de Geisha. Car, contrairement à la vision uniquement sexuelle qu’on a pu leur donner, ces boules ont d’abord comme intérêt de nous aider à tonifier le périnée. Ce qui n’empêche pas de mêler l’utile à l’agréable évidemment, comme le proposent différents modèles de boules de geisha de marques plaisir. Vous pouvez par exemple lire notre avis sur les boules de geisha connectées Bloom de la marque We-Vibe.