La taille du pénis, cet éternel tracas masculin. Est-ce que ça compte vraiment pour une femme ? Est-ce qu’un mec qui « en a une grosse » offre forcément plus de plaisir sexuel à sa partenaire ? Le monde pornographique aime à montrer que oui généralement. Mais dans la vraie vie, si un pénis est trop gros, c’est pas toujours rigolo !
Le pénis, faut que ça glisse, sinon ça bloque !
Une de mes meilleures amies est une amatrice d’hommes généreusement membrés. Elle admet clairement préférer les très gros pénis. Selon ses propres termes, « j’adore les pénis de 17.5 a 21 cm avec une grosse préférence pour 19 cm »… C’est très précis. Il faut savoir que la moyenne d’un pénis en érection se situe aux environs de 13 cm. Pourtant, malgré son appétit de phallus premium, un jour son prince charmant est arrivé avec une pomme trop dure à croquer. Il en avait une grosse certes, mais vraiment TROP grosse. La douleur de la pénétration étant insupportable, elle a fini par faire un blocage. Conséquence : ils n’arrivent plus à faire l’amour ensemble. Physiquement d’abord et maintenant psychologiquement, elle n’est plus en mesure d’accueillir son sexe. On ne nous parle que rarement des inconvénients que peuvent avoir de trop gros attributs, pourtant ils existent.
Contrairement à l’image pornographique, les femmes ne sont pas des réceptacles mécaniques à phallus gigantesques. Certaines femmes aiment cela et ont une détente suffisante pour encaisser, mais d’autres préféreront des sexes moins impressionnants. Au-delà de toute préférence, cela dépend de nombreux facteurs supplémentaires qui valent pour toutes les tailles : l’envie, le consentement, le désir, l’assurance, la sérénité psychologique, la confiance en l’autre, la connexion avec l’autre. Tous ces facteurs qui peuvent influencer le bon déroulé de l’acte sexuel. Donc une grosse n’a pas forcément l’avantage sur une moins grosse. Comme le chante ce bon vieux Francky Vincent « Alice ça glisse au pays des merveilles » et il a bien raison : plus ça glisse, plus on est susceptibles de sentir des merveilles nous parcourir le corps. Mais si ça coince… aïe !
La taille ne fait pas le moine
Généralement, ce qui pose problème avec un pénis imposant n’est pas qu’il soit grand mais qu’il soit gros. S’il est imposant en largeur et en longueur (ce qui est le cas du mec de mon amie), bonjour les possibles tracas ! Attention, big dick ne veut pas dire forcément no sex. Mais cela oblige à prendre des précautions et à s’adapter. Par exemple, pour éviter les douleurs au moment de la pénétration, il peut être très utile et recommandé d’utiliser un lubrifiant, pour que ça glisse plus facilement et que ça frotte moins. Si Monsieur-Gros-Pénis a tendance à vouloir taper trop loin trop fort, il peut être bien de lui signifier qu’il n’a pas besoin de retourner vos intestins pour que vous preniez du plaisir !
Un pénis trop imposant peut devenir handicapant pour la sexualité du couple, car l’acte sexuel n’est pas censé faire mal, mais procurer du plaisir. On n’est pas là pour heurter le corps de l’autre, mais pour lui faire du bien. On peut prendre du plaisir à la douleur dans la sexualité BDSM, mais c’est un autre sujet. En tout cas, il faut sortir du mythe de la grosse qui serait forcément synonyme du plaisir, car c’est faux. Petite, moyenne ou grosse, l’important reste de savoir comment s’en servir au mieux, en fonction de la personne avec qui on partage le moment charnel. Il faut s’adapter à son propre engin et s’adapter au corps de l’autre. Avoir conscience des capacités ou incapacités qu’on peut procurer avec son pénis, ou recevoir du pénis de l’autre et ajuster la relation sexuelle en fonction.
Et surtout, n’oublions pas que l’acte sexuel ne tourne pas qu’autour de la pénétration, elle n’est pas obligatoire. Toutes les pratiques sexuelles sont valables et apportent du plaisir, comme le cunnilingus, la masturbation ou utiliser ses doigts par exemple.